Pendant les semaines qui ont précédé le camp qu’ils allaient animer en français dans l’école latine de Beit Sahour, Arnaud, Marion et Nolwenn avaient un désir : lier le thème du camp en écho avec les futurs jeux olympiques de Paris, au développement durable. Dès lors, les préparatifs se sont faits avec le souci d’inviter les élèves, durant leurs vacances dans l’école, à la protection de la planète.
Cette quarantaine d’élèves de grade 5 et 6 (CM2 et 6e en France) a été partagée en six équipes, chacune représentant un pays francophone. C’est ainsi qu’ils ont porté les couleurs du Sénégal, du Cameroun, de la Belgique, du Maroc, de l’Algérie et de la France. Après que chaque équipe ait créé et décoré son drapeau, ils se sont affrontés chaque jour lors d’activités sportives, bien sûr, mais aussi manuelles. Aussi, les élèves ont construit un village olympique avec la piscine, les immeubles pour accueillir les sportifs, des parcs, des routes, avec du matériel de récupération. Les médailles décernées chaque fin de journée aux équipes gagnantes ont aussi été fabriquées par eux-mêmes en pâte à sel. Et, variante bien motivante pour les élèves, chaque équipe recevait quotidiennement une somme proportionnelle à leur investissement dans les activités, sous forme de billets en euros créés par les volontaires, qu’ils pouvaient dépenser en matériel scolaire pour préparer leur rentrée qui aura lieu le 19 septembre 2023.
Deux sorties ont été proposées aux élèves : l’une à la piscine qui se trouve au collège des Frères lasalliens, à quelques centaines de mètres de l’école, et l’autre au musée de la Bio-diversité sur les hauteurs de Bethléem : une façon d’ancrer les jeunes dans la préservation du patrimoine de leur pays.
Nolwenn, Marion et Arnaud, tous trois volontaires de la Délégation catholique pour la Coopération, ont bénéficié du soutien de Manar Bandak et Manar Shomali, toutes deux professeures de français dans l’école et d’Anton Jarayseh leur directeur qui a favorisé la tenue de ces vacances en français, convaincu qu’en montrant la pratique de notre langue par le jeu, elles soutiennent la motivation de ses élèves durant l’année. Arnaud, responsable du camp, était heureux de terminer ainsi son année de volontariat dans cette école latine de Beit Sahour, où il aura passé une année complète, en tant qu’assistant de langue française.