Camp d’été 2013, « Poursuivre la paix » à Ramallah et Jérusalem
Notre projet est né à grâce aux liens entre les communautés catholiques françaises et la Terre Sainte, en particulier avec les écoles chrétiennes au sein du « Réseau Barnabé », pour :
- Animer un Camp d’été en français dans une école chrétienne de Ramallah
- Découvrir Jérusalem et le monde juif, à travers la rencontre avec des Israéliens.
Première entrée
Il n'y a pas que les pierres qui parlent !
La rencontre de l’autre, voilà le leitmotiv de ce nouveau voyage. On parle souvent de l’hospitalité légendaire des orientaux, de ces gens à la parole facile qui vous offrent le thé à une terrasse sans vous connaitre… Tout cela n’est pas le mirage d’une époque révolue. Je l’ai vécu. Il suffit de peu : commandez dans un restaurant et vous croiserez peut-être Marie, une serveuse parlant français, et demandez à la revoir pour discuter. Ou bien allez au souk de Jérusalem et acceptez l’invitation à prendre le thé de Abu Omar, fils de bédouin. Vous pouvez aussi vous retrouver assis à huit autour d’une tasse de café, à échanger sur ce qui fait la vie d’une jeune israélienne venant de faire l’armée, et sur la vie des jeunes de banlieue parisienne — vous rirez sans doute des similitudes mais vous serez aussi étonné de sa réaction quand vous direz que vous pensiez que Tel-Aviv était la capitale d’Israël. Il se pourrait également que vous vous retrouviez, kippa sur la tête, à la synagogue Shira Hadasha le soir de shabbat à taper joyeusement des mains avant de repartir dîner dans une joyeuse famille de musiciens juifs. Vous mangerez du pain, boirez du vin versé pour le kiddouch, parlerez du sens du shabbat, jour si particulier à Jérusalem, du mariage, de l’avenir de la jeunesse, voire même de la Trinité et des Églises orientales dont Dieu seul connait les arcanes ! Sachez-le, à Jérusalem il n’y a pas que les pierres qui parlent. Ce sont surtout des pierres vivantes que vous croiserez. Si vous aussi vous voulez aller à la rencontre de l’autre et l’écouter, rendez-vous à Jérusalem ! Nombreux sont ceux qui vous attendent pour poursuivre ces conversations et vous en reviendrez changé. (Stéphane)
Sérénité, amitié et confiance
Quand je suis revenu chez Evelyne et Jean pour récupérer mes lunettes oubliées la veille, j’ai dit au taxi de m’attendre dans la rue car je n’en avais que pour deux minutes. C’était sans compter sur la gentillesse de cette famille ! Nous avions passés l’entrée en shabbat ensemble la veille et déjà la chaleur et l’hospitalité de ces gens m’avaient réjoui. Une joie sincère se lit sur leurs visages dès qu’ils me voient. Alors, d’histoires en histoires, l’après-midi passe à une vitesse folle et déjà je dois regagner mon hôtel. Pourtant mes nouveaux amis tiennent à me montrer le parlement israélien ainsi que l’université et la Cour suprême… Je retrouve en eux les trois mots clés que nous a confiés le patriarche Fouad pour nous dire en quoi consistait la recherche de la paix : sérénité, amitié et confiance. (Grégory)
Portrait chinois
Si Jérusalem était… une couleur, ce serait ce jaune pâle de la pierre avec laquelle tout est bâti. Chaleureuse et aveuglante à midi, elle dore la ville au crépuscule. Si Jérusalem était… une image, ce serait une icône. Ville sainte, ville sanctifiée par les millions d’hommes qui, de génération en génération, ont tourné vers elle leurs pas, leur attente et leurs prières. Les coupoles, les clochers et minarets qui élèvent le regard, tout ici montre le ciel et la majesté de Dieu. Si Jérusalem était… un livre, ce pourrait être un livre d’histoire, tant les siècles ont laissé leurs traces ; ce pourrait être la Torah, où Dieu promet à son peuple une fidélité éternelle. Ce serait plus sûrement encore le Livre des Psaumes. Si Jérusalem était… un instrument, ce serait la voix. Celle de la foule des rues grouillantes du souk, celle des muezzins qui appellent à la prière ou la guident sur l’esplanade des mosquées, celle des communautés chrétiennes de toutes langues et de toutes traditions, celle du peuple juif qui chante sa joie de célébrer shabbat ou se recueille paisiblement devant le Mur occidental, celle, enfin, des personnes que nous rencontrons, qui disent la complexité de cette vie, les contradictions de cette ville. Jérusalem, c’est tout cela à la fois. Nous avons eu la joie de la découvrir, de laisser se dévoiler un peu cette ville inconnue et familière à la fois. Jérusalem est une rencontre. (Marie-Hélène)
Au Kotel
À Bethléem
Je garde en mémoire le temps passé dans le sanctuaire de la Grotte du lait à Bethléem à la pierre blanche et formée de petits recoins. J’ai aimé ce lieu pour sa simplicité, son calme, un lieu où j’ai vraiment pu me recueillir et confier ma vie et mes espérances par l’intercession de Marie (Anne).
La voix de Shlomo
Prendre de la distance
Notre journée au désert fut profonde et ressourçante, bien qu’exigeante. En effet, marcher pendant quatre heures sous le soleil et sur des pistes difficilement praticables n’était pas de tout repos mais notre consolation était le silence et ce petit ruisseau qui nous précédait dans notre marche. Elle m’a permis de prendre de la distance entre une réalité palestinienne et une réalité israélienne, si proches et si diamétralement opposées. J’ai aimé goûter aux prémices de chaque journée. C’est à l’aurore que j’ai le plus apprécié la Belle Jérusalem. En effet, faire le choix de s’aventurer à 5 h du matin dans le lieu la résurrection, « le Saint-Sépulcre », n’a pas d’équivalent. C’est à ce moment-là, accompagné du silence, que j’ai pu apprécier ce lieu qui habituellement cache toute sa mesure derrière le bruit des visiteurs. Cette expérience teinta ma journée et mon regard d’une joie paisible et d’un entrain vivant. Palestiniens et Israéliens, sont tous des Hommes. Toutes les rencontres que j’ai pu faire se résument en cette phrase : mon humanité a rencontré l’humanité de Johnny (Palestinien chrétien), de Nahed (Palestinienne musulmane) et Réhouvan (Israélien juif). (Patrick)
Dans le désert de Judée
D'où il est si difficile de repartir...
Je garde le souvenir de l’accueil chaleureux de Souad, qui accroche un sourire à son visage même quand elle a veillée jusqu’à 2 h du matin pour nous préparer des courgettes farcies. Nous sommes des étrangers et elle payé pour nous loger et nous nourrir. Mais elle n’est pas payée pour nous sourire et elle le fait, ni pour nous raconter jusqu’à tard dans la soirée ses expériences, son histoire, son pays ; larmes d’une mère lâchées quand elle nous dit que son fils est hospitalisé en Jordanie, sincère compassion quand je lui dis que ma fille me manque. C’est juste normal pour elle, presque une question d’honneur, que l’on reparte heureux de sa maison. Une maison où il est facile d’arriver, mais où il est si dur de repartir… (Grégory)
Animation : Nous allons en France
Pendant le camp à Ramallah, l’équipe des Journalistes (13-15 ans) a écrit et réalisé en français un dessin animé.
Comme la vie à Paris était le thème du camp, les élèves ont choisi d’imaginer leur visite à Paris : rêve ou réalité, qu’est-ce qui compte le plus ?
Après deux jours de travail d’écriture, l’animation a été mise en image à partir de leurs dessins, en plus de 1000 prises de vues pour 1 min 30. Les élèves ont ensuite ajouté leurs voix en français.
L’animation a été projetée en fin de camp le 20 juillet 2013 devant tous les enfants et leurs parents.
Jean-Marie, séminariste, témoigne…
Jean-Marie, séminariste, consacre quelques semaines au service des chrétiens de Terre Sainte,…
À l’école des sorciers
La première session de français de l’école latine de Taybeh s’est déroulée en août 2000, à…
Le français sans contrainte
Le voyage en Europe des élèves de l’école d’Aboud, ravissant village perché à une vingtaine de…
Au revoir !
Après dix jours d’animation en français de vacances au sein de l’école melkite de Ramallah, et un…
Rencontres
Animer des vacances en français dans une école de Terre Sainte, l’été, c’est aussi faire des…
Vestiges gaulois en Provence, toujours bien vivants !
Vendredi, les élèves de L'école Melkite de Ramallah, accompagnés par les animateurs venus de France et ceux de l'école, ont visité la côte d'Azur. « Dans la première partie de la journée, nous avons fait réviser les chiffres aux enfants à travers des jeux comme le...