Vivant au Caire depuis quelques mois, Amal, une professeure gaziote, étreint une de ses collègues françaises du Réseau Barnabé. Depuis qu’elles se sont vues dans l’école du Rosaire à Gaza il y a deux ans, tant d’évènements ont bouleversé la vie d’Amal. Ses paroles sont prononcées avec un vocabulaire dont l’émotion n’éteint pas la précision. À l’instar de ces retrouvailles, combien de sentiments ont été exprimés lors du colloque des Écoles francophones qui vient de se dérouler les 6 et 7 février 2025 dans la capitale égyptienne ? Combien de mots décrivant la joie, l’impatience, l’espoir ou la douleur ont été dits pendant ces deux journées ?
La gratitude d’un ancien élève – devenu depuis ministre dans son pays – pour son professeur de mathématiques, l’amertume d’une religieuse ayant eu des difficultés à faire le déplacement en Égypte, l’émerveillement devant l’ingéniosité de petits élèves pour transformer une corvée en jeu, l’espérance portée par une enseignante dans l’exercice quotidien de son métier : la langue française a permis aux 400 participants de dire leur ressenti avec précision, confrontant leurs regards, entraînant une fécondité dans leurs relations .
L’Œuvre d’Orient s’investit avec énergie dans l’enseignement de la langue française dans les écoles du Proche-Orient, en particulier dans celles de Terre Sainte, envoyant par exemple des volontaires dans les camps d’été organisés par le Réseau Barnabé. L’Œuvre soutient aussi financièrement, en lien avec le service culturel du Consulat général de France à Jérusalem, l’apprentissage du français à la suite d’appels à projets, par des subventions issues du Fonds pour les écoles d’Orient.
Quelques membres du Réseau Barnabé sont heureux ces jours-ci de s’associer aux propositions et rencontres de l’Œuvre d’Orient, lors du 5e colloque des Écoles francophones d’Orient au Caire.









