Du 18 au 25 février 2022, en compagnie de l’Attachée de Coopération pour le français au Service culturel du Consulat général de France à Jérusalem, des rencontres dans une dizaine d’établissements scolaires de Terre Sainte avec leurs responsables, les enseignants et leurs élèves ont permis de mesurer leurs attentes pour l’enseignement du français dans les écoles.
S’l est certain que, comme partout ailleurs, les effets de la crise sanitaire ont augmenté la complexité de l’enseignement de la langue, il est notable que dans la plupart des écoles cela a entraîné une impulsion : les professeurs de français sont en demande de projets qui donneront à leurs élèves une vision plus accessible de la langue, en prenant conscience de sa réalité culturelle, dans la vie quotidienne, et dans une meilleure connaissance de son patrimoine.
Ont été évoqués les camps en français qui seront, nous l’espérons, animés dans plusieurs écoles en juillet et en août 2022, la formation en France à l’automne 2022 de quelques coordinatrices de l’enseignement du français, la tenue de Marchés des connaissances en février 2023, tels ceux qui ont eu lieu en 2018 à Naplouse et Bethléem, les visites d’accompagnement des enseignants aussi, ainsi que le projet au sein du Service Civique de la présence en France de deux étudiants de l’Université de Bethléem .
Mais au delà de ces pistes, une question demeure : comment évoluer dans les projets, l’enseignement, l’organisation, avec ce qu’ont vécu les enseignants lors de la crise sanitaire ? Comment transformer cette crise qui actuellement semble s’éloigner en une force de renouvellement ? Comment, fort de 15 années d’expérience, le Réseau Barnabé peut-il créer de nouveaux projets plus adaptés à la demande des écoles de Terre Sainte ? Une enquête actuellement en cours aidera à apporter des réponses, grâce aux échanges que poursuivent depuis 3 mois entre Catherine et Sylvie, deux enseignantes menant des entretiens avec les acteurs de l’enseignement du français en Terre Sainte.
L’avenir dira, composé de tous ceux qui, élèves, professeurs, directeurs, formateurs, s’investissent, conscients que l’apport de la connaissance de la langue française est un symbole d’ouverture, de force dans l’enrichissement culturel, bien au delà de l’amitié qui lie nos deux peuples.